Peinture, in situ, du peintre ethnographe André MICHEL, sur le mont Saint-Hilaire, la colline en forme de wigwam, sur un panneau de 5′ X 6′, sur le site de la Réserve naturelle Gault durant les trois Journées de la Culture.

Une cérémonie se tiendra au début de la création de l’œuvre avec un chant de bienvenue de mes amis abénakis ainsi que d’autres moments forts se tiendront durant les trois jours si la température est avec nous. Le public pourra voir évoluer l’œuvre, NATURE VIVANTE, durant ces trois jours.

Fondateur des trois musées de Sept-Îles et des musées de Mont-Saint-Hilaire, ayant partagé durant plus de 15 ans la vie des Innus en forêt, eux chassaient et pêchaient, lui les dessinait. Il exposera ensuite à travers le monde pour les faire aimer, c’est ce qu’il appelle : APPRÉCIATION CULTURELLE. Durant les trois journées, il échangera avec le public pour raconter mille et une anecdotes d’un son Chemin de vie peu commun, allant de ses rencontres avec Salvador Dali, mais aussi Pablo Picasso à Notre-Dame-de-Vie, son amitié avec Jean-Paul Riopelle qui l’a appuyé de façon inconditionnelle pour la construction de La Maison autochtone, seul lieu d’échanges, de partage et de réconciliation ouverte en 2000 et bien d’autres anecdotes amusantes de ses amis Autochtones vécues et entendues depuis 55 ans…

L’artiste André Michel y expliquera entre autres le titre de son œuvre : Nature vivante.

Dans la culture occidentale, la « nature morte » est un tableau représentant une composition d’objets inanimés. L’être humain oublie toujours que tout a déjà eu une vie : un début, une existence, une fin et possiblement une âme ? Dans la tradition autochtone, la vie forme un tout, un cercle, dans lequel la terre, la nature et tout ce qui en émane : les animaux, les poissons, les arbres, les plantes, les pierres, les objets et l’humanité tout entière, sont des « créations vivantes » du Grand-Esprit. Par ce mouvement originel et par ce principe d’égalité contenu en toute chose, une création vivante ne peut appartenir à une autre.

Plus vivantes qu’il n’y paraît, les « natures mortes » montrant un simple bouquet de fleurs, un panier de fruits, de légumes et des objets familiers disposés sur une table, ne nous rappellent-elles pas des moments précis, des arômes, des lieux et des êtres ? Plus encore, ces images figées dans le temps n’évoquent-elles pas la mémoire de la vie donnée en partage ?