Les œuvres de cette exposition sont l’achèvement du développement d’un style expressionniste original et renouvelé qui se traduit dans une démarche inspirée en partie par mon parcours d’ingénieur, qui se matérialise d’abord dans la création de collages de papier journal sur boîtes de carton encadrées de bois brut, rappelant les palissades de chantier que l’on retrouve généralement recouvertes d’affiches publicitaires délabrées. Inspiré par ces premières œuvres, je développe ensuite deux branches techniques originales et distinctes : la 1re étant celle de déconstruction-reconstruction figurative dans la création de peintures expressionnistes ; la 2e étant celle de récupération infographique dans la création d’affiches à partir de photographies extraites de mes collages.  

Prémisse de cette recherche artistique, la réflexion de l’artiste s’orchestre sur une double réponse ; aux arts de la rue d’abord, en démontrant qu’il est possible de renverser les rapports entre l’art et la rue ; puis à l’art numérique, en lui confrontant le recours nécessaire à la peinture dans l’intégration et la retouche d’images numérisées. Pour la rue, celle-ci devient elle-même une œuvre que l’on affiche en lieu intérieur, légitimant ainsi un art généralement illégal. Tandis que pour les techniques manuelles, leur association au numérique vise la réconciliation entre tradition et évolution, historiquement en discordance.